En 1989, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française, Daniel Bensaïd publiait Moi la Révolution, remembrances d’une bicentenaire indigne, ouvrage aujourd’hui réédité aux éditions Don Quichotte en écho à une autre révolution, celle d’octobre 1917 qui affiche ses cent ans. À l’occasion de ce centenaire, les éditions Lignes ont réuni cinq textes de Daniel Bensaïd dont trois commémorent 1917, mais aussi 1789 et 1989, « dans ce lien étrange, qui rend contemporains Lénine et Robespierre, Trotski et Saint-Just, les combattants de Tien an men et ceux du champ de mars de 1791 1/ ».
« L’évolution gloutonne ne cesse de dévorer le passé, de l’abandonner comme une peau morte. Il a acquitté sa dette. Congédié, il peut s’en aller, sans regrets, réduit à une simple antériorité sans histoires dans l’enchaînement nécessaire du temps. En son lieu et place, il ne restera bientôt plus que les monuments des vainqueurs, les pages blanches de l’histoire, et les silences de la mémoire 2/. »
1/ Préface de Sophie Wahnich à Octobre 2017, la révolution trahie.
2/ Daniel Bensaïd, Walter Benjamin, sentinelle messianique, Les Prairies ordinaires, 2010, p. 50.
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