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Desole pour ce long silence, et pour tous les moments ou vous avez anxieusement consulte le site dans l’espoir d’y decouvrir des trucs a sensations, des photos de mat casse, Armelle a poil ou autre...

Pour ceux qui ont rate le debut du film, le recit de cette aventure commence au large de la Turquie, plus precisement entre l’ile grecque de Rhodes et Marmaris. Au pres par a peu pres 20 noeuds (ce qui n’est pas beaucoup), une petite rafale a commence a faire giter le bateau. Un grand bruit sinistre a claque dans l’air. On comprendra plus tard que c’etait la rupture du bas-hauban au vent. 3 dixieme de secondes plus tard, le mat etait dans l’eau, apres avoir balaye tout le pont, ecrase balcons et filieres. Spectacle ahurissant que ce pont desert, et incredulite de contempler cet endroit ou se trouvait un mat de 14 metres, et des dizaines de metres carre de toile quelques secondes auparavant. Apres la stupeur, la rage et la frustation (tout ca ne prend que quelques secondes), il a fallu reagir. Surtout ne rien perdre et essayer de sauver le greement. Plus de 3 heures le bateau en prise a la houle roulant bord sur bord, Armelle dans l’eau et Sylvain aux winches. Nous avons regagne l’ile la plus proche, le greement ammare sur le cote du bateau.

Les deux jours suivants furent consacres d’une part au rangement de tout les morceaux sur le pont, et d’autre part au deuil de ce merveilleux espar qui faisait toute la virilite de notre joli oiseau des mers. Ce qui etait genial, et ca l’a ete tout le temps, c’est la grande chaine de solidarite qui s’est creee autour de nous. Nous etions 6 sur l’ile grecque de Symi pour demeler ce joli sac de cables. Un grand merci a Jacques Jacqueline Daniele et Ines pour leur aide.

Voila la ou l’on vous avait laisse dans notre article du 1er juillet dernier. Une attente d’une intensite a peine soutenable nous direz vous ...Alors que c’est-il passe depuis ?

Et bien tout d’abord nous avons passe 10 jours de demarches diverses pour faire le tour des possibilites locales et se former aux techniques de manchonnage. A ce propos, nous devons une fiere chandelle a Dom et Bernard (celui qui pose fierement devant son bureau bien ragne pour le trombinoscope) qui s’est litteralement transforme au pied leve en directeur de PC-course pour repondre a nos questions les plus precises ceci aide par son ami Philippe Vicariot (’marplij !’)...tout cela complete par tous vos messages de soutien, vos blagues bigoudennes et des rencontres ’coup-de pouce’ sur place : nous ne pouvions que reussir ! Il faut donc le dire le rematage de Parsifal est donc aussi votre succes !

L’equipe de secours numero 1 (les italo-suisses de Symi) nous retrouve rapdidement et nous fait beneficier de leur connaissance des lieux.

Nous tournions donc dans toutes les marinas, ateliers et chantiers du coins, le moral parfois un peu dans les chaussettes quand nous tombons sur LA personne a rencontrer : Osman Guney directeur de Netsel Marina qui en plus d’un bon the et de relles demarches pour trouver un mat d’occasion nous offre un hebergement pour le mat de Parsifal. Un coin pour travailler avec meme un acces electrique, nous n’en demandions pas tant, les travaux allaient enfin pouvoir commencer.

C’est alors que ce met en place une incroyable succession ’d’equipe de secours’ toutes ces personnes qui sans compter on donner de leur temps ou de leur sueur pour que l’on s’en sorte. Dimanche 13 juillet on attaque le demontage de l’accastillage du mat avec Thierry, capitaine du ’Mauvais Larron’.

Nous recevons les manchons et les rivets dans la semaines et hop c’est parti le percage version gruyere afin de poser les quelques 420 rivets qui maintiennent les pieces. Entre tout cela un peu de peinture epoxy pour la corrosion, de la colle injectee a la seringue dans les pre-trous de rivetage et la preparation de nouvelles ferrures nous ont bien occupes une petite semaine.

Si vous voulez savoir pourquoi les rivets doivent etre en inox, quel diametre il vous faut prendre ou si les terminaisons Norsman sont aussi resistantes que les cosses serties precipitez vous sur l’article ’manchonnage’ ; sinon resumons les travaux avec l’equipe de secours numero 3 : Claudia et Moise adorable couple israelien de fabricants de voile avec qui Armelle a passee une journee de sauvetage de la grand voile (le genois est tres peu abime).

A fond sur la machine a coudre ou a tailler les pieces de tissus a fixer, Claudia s’est demenee pour terminer la tache dasn la journee tout en commencant une formation de voilier premier niveau tres interressante...chapeau la gentillesse !

Sont ensuites debarques Gerald (vous les trouverez aussi dans le trombinoscope en photo dans sa cuisine de Plousane) et Isabelle, l’equipe de secours numero 4 tombee a pic pour nous aider a fixer les cables et nous remonter le moral (a grands coups de scie metallique et de bonnnes bouffes au mouillage) qui commencait a fondre avec l’accumulation des longues journees de boulot en plein soleil.

Jeudi 26 juillet, 10 heures du matin nous sommes avec Parsifal sous la grue de Netsel pour acceuillir le mat sur le pont. Un succes !

Bon le greement a ete calcule un peu court et il reste a tout fixer et tester mais c’est un sacre pas de franchi ! Nous filons dans un mouillage sympa pour regler tout ca et nous voila donc quasi prets a appareiller de nouveau ; une fois de plus cap a l’ouest meme si les escales vont etre reduites au minimum.